ART 71. - Celui qui a reçu ou se trouve posséder une chose, ou autre
valeur appartenant à autrui, sans une cause qui justifie cet
enrichissement est tenu de la restituer à celui aux dépens
duquel il s'est enrichi.
ART 72. - Celui qui, de bonne foi, a retiré un profit du travail ou de
la chose d'autrui, sans une cause qui justifie ce profit, est tenu d'indemniser
celui aux dépens duquel il s'est enrichi dans la mesure ou' il
a profité de son fait ou de sa chose.
ART 73. Note
- Celui qui, se croyant débiteur par une erreur de droit ou de
fait, a payé ce qu'il ne devait pas, a le droit de répétition
contre celui-ci auquel il a payé. Mais celui-ci ne doit aucune
restitution si, de bonne foi et en conséquence de ce paiement,
il a détruit ou annulé le titre, s'est privé des garanties
de sa créance, ou a laissé son action se prescrire contre
le véritable débiteur. Dans ce cas, celui qui a payé
n'a de recours que contre le véritable débiteur.
Celui qui, se croyant débiteur, par une erreur de droit ou de fait, a payé ce qu'il ne devait pas, a droit à répétition contre celui auquel il a payé. Mais celui-ci ne doit aucune
restitution si, de bonne foi et en conséquence de ce paiement, il a détruit ou annulé le titre, s'est privé des garanties de sa créance ou a laissé son action se prescrire contre le véritable débiteur. Dans ce cas, celui qui a payé n'a de recours que contre le véritable débiteur.
ART 74. - Il n'y a pas lieu à répétition lorsqu'on a acquitté,
volontairement et en connaissance de cause, ce qu'on savait ne pas être
tenu de payer.
ART 75. - On peut répéter ce qui a été payé pour une
cause future qui ne s'est pas réalisée ou pour une cause déjà
existante, mais qui a cessé d'exister.
ART 76. - Il n'y a pas lieu à répétition de ce qui été
payé pour une cause future qui ne s'est pas réalisée,
lorsque celui qui a payé savait déjà que la réalisation
était impossible, ou lorsqu'il en a empêché la réalisation.
ART 77. Note
- Ce qui a été payé pour une cause contraire à
la loi, à l'ordre public et aux bonnes moeurs, peut être
répété.
Ce qui a été payé pour une cause contraire à la loi, à l'ordre public ou aux bonnes moeurs, peut être répété.
ART 78. - Si le paiement a été fait en exécution d'une dette
prescrite ou d'une obligation morale, il n'y a pas lieu à répétition,
lorsque celui qui a payé avait la capacité d'aliéner
à titre gratuit, encore qu'il eût cru par erreur qu'il était
tenu de payer ou qu'il ignorât le fait de la prescription.
ART 79. Note
- Equivaut au paiement, dans les cas prévus ci-dessus, la datation
en paiement, la constitution d'une sûreté, la délivrance
d'une reconnaissance de dette ou d'un autre titre ayant pour but de
prouver l'existence ou la libération d'une obligation.
Equivaut au paiement, dans les cas prévus ci-dessus, la dation en paiement, la constitution d'une sûreté, la délivrance d'une reconnaissance de dette ou d'un autre titre ayant pour but de prouver l'existence ou la libération d'une obligation.
ART 80. Note
- Celui qui s'est indûment enrichi au préjudice d'autrui est
tenu de lui restituer identiquement ce qu'il a reçu, si cela
existe encore, ou sa valeur au jour où il l'a reçu, si
cela a péri ou a été détérioré par son
fait ou sa faute ;il est même tenu de la perte ou de la détérioration
par cas fortuit, depuis le moment où la chose lui est parvenue,
s'il l'a reçue de mauvaise foi. Le détenteur de mauvaise
foi doit, en outre, restituer les fruits, accroissements et bénéfices
qu'il a perçus à partir du jour du paiement ou de l'indue
réception, et ceux qu'il aurait dû percevoir s'il avait bien
administré. il ne répond que jusqu'à concurrence de
ce dont il a profité, et à partir du jour de la demande,
s'il était de bonne foi.
Celui qui s'est indûment enrichi au préjudice d'autrui est tenu de lui restituer identiquement ce qu'il a reçu, si cela existe encore, ou sa valeur au jour où il l'a reçu, si cela a péri ou a été détérioré par son fait ou sa faute ; il est même tenu de la perte ou de la détérioration par cas fortuit, depuis le moment où la chose lui est parvenue, s'il l'a reçue de mauvaise foi. Le détenteur de mauvaise foi doit, en outre, restituer les fruits, accroissements et bénéfices qu'il a perçus à partir du jour du paiement ou de l'indue réception, et ceux qu'il aurait dû percevoir s'il avait bien administré. Il ne répond que jusqu'à concurrence de ce dont il a profité, et à partir du jour de la demande s'il était de bonne foi.
ART 81. - Si celui qui a reçu de bonne foi a vendu la chose, il n'est
tenu qu'à restituer le prix de vente ou à céder les
actions qu'il a contre l'acheteur, s'il était encore de bonne foi
au moment de la vente.
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