Le président du bloc parlementaire à l'Assemblée des représentants du peuple, “La ligne nationale souveraine”, Youssef Tarchoun, a souligné lundi 23 septembre 2024, l’importance de l’amendement de la loi électorale.
Le député Youssef Tarchoune assume : oui, celui-ci ne voit aucun inconvénient à changer les règles du jeu en pleine campagne électorale. Pour lui, la Tunisie
« fait face à un danger et on devait agir. Des menaces existent en provenance du tribunal administratif qui dit en substance : "Vous n’avez pas pris en compte nos premières demandes ? Et bien sachez dès à présent que les résultats de la présidentielle ne seront pas reconnus !", a-t-il expliqué avant de poursuivre : Vous savez ce que signifie ne pas reconnaître d'emblée les résultats ? Vous n'avez pas conscience que cela fait courir au pays un risque de guerre ? ».
Le tribunal administratif avait quelques jours auparavant réadmis trois candidats à participer à la présidentielle du 6 octobre en plus des trois déjà retenus par l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), qui a toutefois refusé d'appliquer le jugement qui ne lui est pas parvenu dans les délais légaux en sus du contenu de la décision hautement contestable.
Le député a, à cet effet, affirmé que la proposition de loi vise à rétablir l’impartialité de la justice. Ainsi, il précise que certains juges concernés par des conflits d’intérêts auraient dû se récuser. Ce qui ne s’est fait.
« Les juges actuels du Tribunal administratif ont un agenda politique clair »
, soutient-il, évoquant des liens avérés avec certaines parties influentes. Cette initiative, souligne-t-il, est exclusivement législative, avec plus de 70 députés ayant déjà signé le texte, et sans intervention de l’exécutif.
Par le refus de l'ISIE d'appliquer un jugement biaisé, un risque d'une invalidation du scrutin a posteriori existe. La proposition de loi vise à lever ce risque et à transférer à la
Cour d'appel de Tunis la responsabilité de reconnaître le résultat de l’élection.
« Nous traversons une période marquée par un combat contre les corrompus et les antipatriotes qui veulent à tout prix reprendre le pouvoir en Tunisie, affirme-t-il. Et pour y arriver, ils sont prêts à tout, même à instrumentaliser une institution comme la Justice. Mais nous ne les laisserons pas faire ! »
, lance encore Youssef Tarchoune.
Source : Diverses sources dont
l'économiste Maghrébin