Voici deux témoignages reproduits du Journal "Le Temps" du dimanche 15 décembre 2002:
Les compétences au frigo
« Je donnerai cher pour savoir pourquoi mon ex-supérieur hiérarchique m'avait mise en quarantaine.
Je crois que je lui ai pas plu, ce qui me semble humain, sachant qu'on ne peut pas plaire à tout le monde. Cependant, autant je comprends que ma tête ne lui soit pas revenue, autant je n'arrive pas à saisir que l'on puisse martyriser, aussi sournoisement, un être humain qui plus est, a largement fait ses preuves et ne demande qu'à accomplir son devoir
C'est une blessure indélibile que je porterai toute ma vie en moi ».
Mme S., compétence nationale reconnue et considérée, deux ans au « frigo », en est sortie suite à un changement dans sa hiérarchie
Une détresse morale et professionnelle
« La réalité est invivable.
Etre au frigo, c'est pour moi comme mourir un peu.
Outre ma déprime, ma carrière prend elle aussi, un coup. »
K. jeune cadre d'une grande entreprise publique.
Témoignage reproduit du Journal "Le Temps", 15 décembre 2002.
